Pourquoi choisir un professionnel ? L’architecte DPLG ou DESA*: simple mission de conseil ou suivi de projet de A à Z, il a les connaissances techniques de la structure du bâtiment (la loi l’impose au-dessus de 170 m2). Après la conception, il rédige le cahier des charges et dessine les plans pour trouver les entreprises. Il suit le chantier si vous lui en confiez la maîtrise d’oeuvre. Pour un projet complet, ses honoraires varient de 8 à 15 % du montant des travaux. L’architecte d’intérieur : il intervient sur la volumétrie des pièces, joue avec les couleurs, les matériaux et les éclairages ; il conçoit également du mobilier. Le maître d’oeuvre : il vous assiste dans le suivi du chantier (comme l’architecte). Son rôle est bien utile si vous confiez les travaux à des artisans de différents corps d’état. Les entreprises : très peu d’entreprises générales prennent en charge tous les corps d’état et font en réalité appel à des soustraitants pour une partie des travaux. Mais si vous suivez vous-même le chantier, l’entreprise générale coordonnera les intervenants. Si vous confiez chaque poste à des entreprises et des artisans différents, vous devrez alors coordonner les équipes ou faire appel à un maître d’oeuvre ou un architecte. * L’un est diplômé par le gouvernement (DPLG), l’autre est diplômé de l’École spéciale d’architecture (DESA). de celle des intervenants. Soleil, vent, bois, chaleur du sol... Leur énergie permet de chauffer une maison, voire de produire de l’électricité pour la revendre ou la consommer. À la clé, des économies et un environnement préservé. Panorama des solutions. Bbio, Cep et Tic : les nouvelles règles Depuis janvier 2012, les constructions neuves ainsi que les surélévations et extensions de maison doivent être réalisées en respectant la réglementation thermique (RT) 2012. Beaucoup plus contraignante que la précédente (RT 2005), elle définit trois « coefficients » exprimant les besoins liés au chauffage, à la climatisation et à l’éclairage. Et pour chacun, les seuils à ne pas dépasser en fonction de la région et de la surface de la maison. Ainsi, le Bbio (Besoin bioclimatique conventionnel) exprime les besoins en énergie ; le Cep (Coefficient de consommation conventionnelle d’énergie primaire) porte sur les consommations annuelles ramenées au mètre carré ; la Tic (Température intérieure conventionnelle) caractérise cette température en période de forte chaleur. Pour pouvoir respecter les seuils, une étude thermique est indispensable en amont du projet. Elle permet de proposer des solutions techniques et de les vérifier lorsque le chantier est achevé. Dans bien des cas, le recours aux énergies renouvelables devient alors indispensable. Bonus de COS sous conditions Depuis un arrêté de 2007, il est possible d’obtenir auprès du conseil municipal une autorisation de dépassement du COS (coefficient d’occupation des sols) de 30 %, si vous installez des équipements utilisant les énergies renouvelables ou si votre maison neuve répond à des exigences de consommation très strictes. Pour toute information, consultez votre mairie. Quelles aides financières ? Crédit d’impôt, taux de TVA réduit, éco-prêt à taux zéro, dispositif Duflot, subventions de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) ou des collectivités locales… Une palette de solutions existe pour faciliter votre investissement. Elles s’appliquent sur le coût des matériaux et/ou de la main-d’œuvre, aux propriétaires occupants et parfois aux bailleurs, certaines pour les logements anciens, d’autres pour les neufs. Les taux de crédit d’impôt développement durable (CIDD), portant sur l’acquisition d’un équipement de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable, diffèrent selon l’investissement : 32 % pour une éolienne ou un chauffe-eau solaire ; 26 % pour un chauffe-eau thermodynamique, une PAC géothermique, un poêle ou une chaudière de remplacement à granulés de bois ; 15 % pour une PAC air-eau ; 11 % pour l’installation de panneaux solaires photovoltaïques. Réservé aux logements de plus de deux ans et aux résidences principales, le CIDD concerne les travaux réalisés par une entreprise. Leur montant (hors main-d’œuvre) est plafonné à 8 000 € TTC pour une personne seule et 16 000 € TTC pour un couple marié ou pacsé, plus 400 € TTC par personne à charge). Dans le cadre d’un bouquet d’au moins deux travaux (isolation des toitures, des parois vitrées ou opaques, achat d’un équipement de chauffage ou de production d’eau chaude fonctionnant au bois…), les taux du CIDD peuvent être majorés et atteindre 40 % (éolienne et chauffe-eau solaire), 34 % (chauffe-eau thermodynamique, poêle ou chaudière de remplacement à granulés, PAC géothermique), 23 % (PAC air-eau). Pour en savoir plus : www.developpement-durable. gouv.fr/Le-credit-d-impotdeveloppement, 28834.html ou www.renovation-info-service.gouv. fr (n° Azur : 0810 140 240). Le DPE ou diagnostic de performance énergétique Tous les actes de vente (promesse, compromis ou acte authentique) ou de location (bail) d’un logement d’habitation doivent être accompagnés du diagnostic de performance énergétique. Celui-ci ne peut être établi qu’à partir d’un logiciel réglementé, et par un professionnel nominativement certifié par un organisme indépendant (Le Cofrac : Comité français d’accréditation). Le coût du DPE – 300 € en moyenne – est à la charge du vendeur ou du bailleur. Valable 10 ans, ses résultats sont transmis à l’Ademe. Le déroulement de l’évaluation du DPE Le diagnostic comprend trois composantes : un descriptif du logement, un état de ses consommations d’énergie et une liste de recommandations d’amélioration. La visite sur place est obligatoire, de préférence avec l’occupant qui peut ainsi vérifier la rigueur de l’intervention et répondre aux questions du diagnostiqueur. L’examen comprend la mesure des pièces (surfaces et volumes) et des ouvertures, et un contrôle visuel des équipements, des installations et des aménagements. Le diagnostiqueur peut procéder à des tests comme sonder un mur mais sans le percer. Lorsque l’évaluation est achevée, le professionnel doit établir deux étiquettes : l’étiquette « énergie » indique la consommation énergétique annuelle du logement ; l’étiquette « climat » rapporte cette consommation aux émissions de gaz à eff et de serre. La dernière partie regroupe une série de recommandations, établies et commentées par le diagnostiqueur, destinées à améliorer la situation énergétique de l’habitation (isolation, chauff age, ventilation, etc.). Quels points vérifier ? La charpente et la couverture : une visite dans les combles est indispensable pour contrôler leur état général. Observer les pannes et les liteaux qui supportent la couverture, identifier les pièces de bois endommagées par les insectes ou les champignons. Repérer les infiltrations d’eau que des tuiles cassées ou déplacées ont pu provoquer. Si le bois a pourri, il faut peut-être renforcer certaines pièces ou les changer, ce qui représente un gros travail. Sur la toiture, les tuiles endommagées sont aussi à remplacer. L’électricité : considérer une installation comme dépassée si elle n’a subi aucune modification depuis plusieurs décennies, ou si le tableau électrique ne comporte pas d’interrupteur différentiel (module sur lequel est inscrit ID 30 mA). La plomberie en cuivre : si les réseaux ont une très longue durée de vie, les équipements, quant à eux, durent moins longtemps (environ 15 ans pour un ballon d’eau chaude, 20 ans pour une chaudière). Passés ces délais, ils deviennent énergivores et risquent de tomber en panne au mauvais moment. Pour contrôler l’étanchéité d'une installation et déceler les fuites éventuelles, comparer les chiffres du compteur relevés le soir puis le lendemain matin. L’isolation : si l'on a froid l’hiver et chaud l’été, l'isolation est inefficace. Visiter les combles pour en avoir le coeur net. Des matelas de laine de 20 cm en bon état conviennent. Si l’isolant est écrasé, déchiré ou endommagé, il faut le remplacer. Les menuiseries : elles doivent être équipées de doubles vitrages au minimum. Mais le froid peut passer aussi entre le dormant et l’ouvrant s’ils sont endommagés ou affaissés… Le parquet : s’il grince, il peut être traité, mais un parquet endommagé dont des lames sont cassées ou s’affaissent peut se réparer au cas par cas. Attention, trop de petites réparations localisées finissent par prendre plus de temps que la dépose et le remplacement du plancher.
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